À quelques semaines du début de l’hivernage, Touba se prépare déjà à affronter les intempéries. Dans plusieurs quartiers de la ville sainte, des travaux de canalisation et de curage des caniveaux sont en cours, sous la supervision du Comité d’Organisation du Grand Magal (COGMAG) en collaboration avec les services municipaux et les dahiras locaux.
Ce vendredi matin, des engins lourds ont été déployés dans les zones stratégiques de Darou Khoudoss, Ndamatou et autour du marché Ocass, particulièrement vulnérables aux inondations. Ces opérations visent à prévenir l’engorgement des eaux pluviales, mais aussi à renforcer les infrastructures avant le prochain Grand Magal de Touba, prévu cette année dans un contexte de mobilisation exceptionnelle.
Selon une source proche du comité d’organisation, cette anticipation est un mot d’ordre venu de très haut : « Serigne Bass Abdou Khadre, en tant que porte-parole du khalife général, a instruit que rien ne soit laissé au hasard. Ce Magal devra se tenir dans les meilleures conditions, quoi qu’il arrive », confie-t-il.
La population salue cette dynamique de préparation. Dans les quartiers concernés, des volontaires s’activent aux côtés des techniciens, créant une atmosphère d’engagement communautaire digne des grands moments de Touba. « C’est une ville sainte, et on doit la garder propre, prête à accueillir le monde. Le Magal, c’est demain déjà », lance un jeune dahira membre rencontré sur le site.
Ces travaux s’inscrivent également dans une logique plus large : celle d’une réhabilitation structurelle permanente de la ville, portée à la fois par l’autorité religieuse et les collectivités locales. L’enjeu n’est pas seulement religieux, mais aussi social, sanitaire et économique.
À noter que d’autres chantiers sont prévus dans les jours à venir, notamment dans les quartiers périphériques, souvent oubliés, mais qui subissent de plein fouet les effets des fortes pluies.